Poser pour Seydou Keïta
Le New York Times qualifie Seydou Keïta de « figure formidable de la photographie ». Son œuvre, riche de 15 000 portraits, a façonné notre perception du Mali des années 1950, et nos impressions de Vlisco.
Seydou Keïta a été le tout premier photographe à immortaliser la notoriété du wax hollandais en Afrique. On retrouve dans ses portraits de nombreux motifs Vlisco devenus populaires dans toute l'Afrique, tels que Tomatoes, Necklace (ou Akplekan) et L’œil de ma rivale, parmi tant d'autres.
En 1948, Seydou Keïta ouvre son propre studio photo à Bamako, la capitale du Mali. La ville était alors le carrefour où faisaient escale des voyageurs de Côte d'Ivoire, du Burkina Faso et du Nigeria en route vers Dakar. Logé dans un bâtiment modeste en face de la prison, son studio est rapidement devenu un point de rencontre accueillant des personnes de toutes classes sociales. Fonctionnaires, policiers, militaires, dandys, musiciens, écoliers, mères et enfants, jeunes mariés, personnes âgées et bébés : tous s’assirent devant la caméra de Seydou Keïta dans La Nouvelle Bamako.
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L’œuvre de Seydou Keïta est immensément riche en détails. Le photographe a su créer un univers cosmopolite dans lequel ses clients pouvaient s'immerger, entourés de tissus Vlisco. Sur des fonds ornés de motifs, Keïta proposait à ses clients des accessoires tels que des montres, des stylos, des colliers, des vêtements et accessoires sophistiqués, des fleurs en plastique, un poste radio, un téléphone, un réveil. Même sa Vespa et sa Peugeot figuraient dans les portraits. Tous ces détails contribuent à créer une atmosphère de mystère, de complexité et de prospérité.
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Seydou Keïta a laissé derrière lui un puissant témoignage historique qui documente la popularité croissante de Vlisco. Son œuvre reste un trésor pour toute l'Afrique de l'Ouest.
Seydou Keïta. Untitled, neg. 00975: 1949. Modern gelatin silver print. Courtsey CAAC – The Pigozzi Collection © Seydou Keïta/SKPEAC.